Vous observez avec envie tous ces sites qui se positionnent en première page de Google alors que le vôtre se traine dans les tréfonds de la SERP. Vous avez décidé d’investir massivement dans le webmarketing car vous êtes convaincu que c’est le levier qui va vous permettre de développer votre entreprise. Dans cet article, nous allons tenter de répondre à une question vraiment fondamentale : quel est le prix pour être en première page dans les moteurs de recherche.

Pourquoi est-il vital d’être en première page?

Aujourd’hui, plus de 9 clics sur 10 se font sur un résultat présent sur la première page de résultats de Google. Autrement dit, si vous êtes au-delà de la première page, vous ne récolterez que les miettes dans la plupart des cas. Toute stratégie de référencement doit donc viser à atteindre la première page et au sein de cette page, le fameux Top 3 qui concentre la majorité des clics.

Comment atteindre cet objectif?

Pour arriver en première page, vous avez deux chemins possibles :

  • le référencement naturel (SEO) qui vise à propulser votre site dans les résultats organiques de Google.
  • le référencement payant (SEA) où vous allez payer Google (via Google Adwords) pour être placé dans les encarts publicitaires sur la première page.

Le référencement payant présente l’avantage d’offrir une visibilité immédiate. Le seul problème est que le retour sur investissement n’est pas toujours évident à atteindre. Sur certaines thématiques très concurrentielles, les clics sont tellement chers qu’il faut un bon taux de conversion pour que la campagne soit rentable.

Le référencement organique est un travail dont les fruits se récoltent sur le long terme. Il est difficile d’obtenir un trafic substantiel ciblé sur un site sans autorité en quelques semaines. Cela prend souvent des mois voire des années lorsque les mots clés sont très concurrentiels. Cependant, de l’avis général, le référencement naturel est souvent bien plus rentable que les campagnes publicitaires mais cette rentabilité ne peut s’évaluer que sur le long terme.

Comment évaluer la difficulté pour arriver en première page?

Prenons une métaphore très parlante pour illustrer la difficulté. Imaginons que vous vouliez ouvrir une nouvelle boutique. Si vous voulez l’ouvrir directement sur les Champs Elysées, le loyer va être très élevé. Vous allez donc devoir investir massivement pour bénéficier de l’afflux massif de visiteurs présents en permanence sur cette avenue. C’est lié au fait que la concurrence est forte. En revanche, si vous ambitionnez juste d’être visible dans une petite rue d’une petite ville de province où la concurrence est moindre, l’investissement sera plus réduit.

Et bien, c’est exactement la même chose pour le référencement. Si vous voulez vous positionner sur la requête « hôtel paris », cela va vous coûter beaucoup plus cher et vous demander bien plus d’efforts que si vous voulez juste ranker sur « hôtel ramatuelle ». Tout est question de concurrence. En ciblant des requêtes simples, il sera donc plus rapide et moins coûteux d’arriver en haut de la première page. En général, le volume de recherches sera également plus limité (sans que cela ne soit une règle absolue).

Il existe de multiples techniques pour évaluer la difficulté pour se positionner devant ses concurrents. La méthode rapide consiste à évaluer la difficulté du mot clé dans un outil comme Ahrefs ou SEM Rush. Cet indicateur macroscopique vous permettra de savoir rapidement si tel ou tel mot clé est atteignable de façon réaliste pour votre site suivant son autorité et les mots clés sur lesquels il se positionne déjà.

Si on veut entrer dans le détail, on va analyser une par une les pages qui se positionnent déjà :

  • taille et qualité du contenu de la page,
  • contexte de la page : est-ce une page isolée sur un thème précis ou une page au sein d’un cluster thématique plus complet,
  • nombre de liens qu’elle reçoit,
  • autorité générale du site,
  • adéquation entre la thématique de la page et celle plus globale du site,
  • adéquation entre l’intention de recherche et le contenu de la page.

Certains outils d’analyse sémantique permettent d’analyser le niveau d’optimisation du contenu. Ils peuvent être utiles en complément des éléments ci-dessus. En général, à ce stade, on a une bonne idée de l’effort à fournir.

Alors combien je dois investir pour être en première page?

Au moment de choisir votre agence de référencement, si vous interrogez dix professionnels pour obtenir une idée de la somme à investir sur tel ou tel mot clé, vous aurez 10 réponses différentes avec bien souvent de grands écarts. En fait, tout va dépendre de la stratégie employée : agressive, modérée ou sécurisée. Avec une stratégie très agressive, vous pourrez aller plus vite et payer potentiellement moins cher mais les risques d’une pénalité seront plus élevés. En prenant plus de temps, vous arriverez au même résultat mais il sera plus stable dans le temps.

Là encore, si on veut entrer dans les détails du calcul pour se faire une idée macroscopique du budget à prévoir, prenez le top 10 sur la requête cible et notez :

  • le nombre de pages du site,
  • le nombre de pages sur le sujet ciblé,
  • le nombre de liens du site avec le détail : gros lien, lien moyen, petit lien,
  • le nombre de liens de la page qui se positionne sur le mot clé cible.

Ensuite, faites une moyenne et calculez comme suit :

  • 50-100 € par page (c’est une moyenne, certaines pages vont coûter plus, d’autres moins).
  • 10-30 € par petit lien, 100-300 € par moyen lien et 500-2.000 € par gros lien (média).

Par exemple, si un site de 200 pages se positionne sur votre mot clé cible et qu’il reçoit 300 liens de domaines différents (10 gros, 40 moyens et 150 petits) :

  • 200 pages x 50-100 € = 10.000-20.000 €
  • 10 gros liens x 500-2.000 € = 5.000-20.000 €
  • 40 liens moyens x 100-300 € = 4.000-12.000 €
  • 150 petits liens x 10-30 € = 1.500-4.500 €

Soit au total une fourchette de 20.500 à 56.500 €. En faisant des moyennes sur plusieurs sites, vous aurez une idée plus précise du budget cible. Je donne dans un cas pratique le détail pour une stratégie de contenu dans le domaine du tourisme.

Il faut quand même pondérer ces calculs avec différents aspects :

  • sur les autres sites, tout le budget n’a pas été alloué pour cibler spécifiquement un mot clé. C’est plutôt une stratégie globale investie pour attaquer un groupe de mots clés voire une thématique. Difficile donc de réduire le budget global pour un site à un seul mot clé.
  • on ne prend pas ici en compte tout le travail de coordination et de construction du site et de la stratégie globale.
  • tous les liens ne se payent pas toujours au prix fort. Une campagne média bien menée peut permettre d’obtenir pas des liens de qualité de façon organique.
  • le budget est étalé et ajusté dans le temps. C’est un investissement régulier pour créer du contenu et des liens. En fonction de la progression, on amplifie plus ou moins cet effort.

Pour résumer, dans le positionnement d’une page sur un mot clé, plusieurs facteurs entrent en ligne de compte :

  • la qualité du contenu et son adéquation avec la recherche de l’utilisateur,
  • l’autorité de la page et plus généralement du site,
  • le degré de concurrence.

En conclusion, sachez qu’on peut se positionner sur de petits mots clés avec une budget réduit, inférieur à 1.000 €. Sur de très grosses expressions génériques, le budget pourra dépasser les 6 chiffres sans aucune difficulté. Il faut donc savoir où l’on met les pieds avant de se lancer!

Ambre
Ambre

Trobairitz du SEO depuis 2005, contribue à la création de nouveaux royaumes au sein d’une joyeuse troupe d’expertes en marketing digital.