J’ai réalisé une expérimentation ces derniers mois et je vais partager avec vous les résultats de façon complètement transparente. J’ai posé 50 liens sur des spots de qualité faible à moyenne et voici ce qu’il en ressort. Cette étude est un complément de mon article sur les dessous de l’indexation dans notre blog sur le marketing en ligne.

La sélection des spots

J’ai volontairement choisi des petits spots pour me mettre dans une situation peu favorable. Le but était de voir comment Google réagissait par rapport à ces spots et quel était l’impact de mes contenus par rapport à la qualité du spot.

Donc je me suis rendu sur une plateforme bien connue, j’ai sélectionné 50 spots et j’ai publié sur chacun de ces spots des articles d’environ 500-600 mots. Voici mes critères de sélection pour les spots :

  • Tarif de 0 à 10 €,
  • Au moins de 30 à 50 RDs,
  • Un peu de trafic si possible (mais pas toujours),
  • Pas de filtre apparent (un bon nombre de pages indexées dans Google).

Le but de l’article n’est pas de pointer telle ou telle plateforme. Les problèmes d’indexation n’ont rien à voir avec la plateforme qui ne sert que d’intermédiaire dans la majorité des cas donc je ne cite pas la plateforme utilisée. J’indique juste que ce n’est ni celle de Didier, ni celle de Jacky. Inutile de me demander en commentaire de la pointer, c’est hors de question car elle n’est pas responsable.

Le contenu publié

J’ai publié sur chaque spot un article de 500 à 600 mots, bien rédigé et structuré mais sans optimisation sémantique. A chaque fois, j’ai choisi un sujet suffisamment spécifique pour avoir un article qui se démarque quand même un peu de ce qui est déjà disponible dans les résultats de recherche. J’ai appliqué mes méthodes habituelles pour bien répondre à l’intention derrière la requête. Donc le contenu est correct sans plus : suffisant pour un article de netlinking mais pas forcément pour ranker.

Le taux d’indexation à 30 jours

Sur 50 articles publiés, 30 jours après la publication, 36 sont indexés et 14 ne le sont pas. C’est énorme mais oui on a bien 14 articles sur 50 qui ne se sont pas indexés soit 28%. Pour aider l’indexation, j’ai ajouté des liens vers chacun des articles. C’est resté sans effet quelques semaines plus tard. J’ai optimisé le contenu avec Yourtextguru en ajoutant environ 250 à 300 mots. J’ai aussi mis ne vidéo dans ceux pour lesquels je suis parvenu à joindre l’éditeur soit 9 sur 14. Sur ces 9 articles réoptimisés, 1 s’est indexé immédiatement. Les autres ne sont toujours pas indexés 3 semaines après l’optimisation malgré une demande d’indexation dans la Google Search Console pour certains.

Forcer l’indexation ne sert à rien

J’ai fait plusieurs tests pour forcer l’indexation des 14 articles en les soumettant dans certains outils prévus à cet effet. Certains webmasters les ont aussi soumis via la GSC. Cela ne sert absolument à rien. Google était déjà passé sur ces articles et s’il avait décidé de ne pas les indexer au premier crawl, un second crawl sur le même contenu est sans effet. Ce n’est qu’après avoir réoptimisé les contenus que certains se sont enfin indexés.

Les points communs des sites où l’indexation bloque

J’ai analysé dans le détail les sites sur lesquels l’indexation ne passait pas et voici les points communs identifiés :

  • très souvent (mais pas toujours), beaucoup d’articles publiés avec un seul lien sortant et un contenu de qualité moyenne,
  • un maillage interne vraiment pas optimisé.

Comment identifier les spots où votre article risque de ne pas s’indexer? Il n’y a pas vraiment de recette magique. Une méthode qui vaut ce qu’elle vaut est de regarder le taux d’indexation des articles récemment publiés. Prenez les 10 articles les plus récents et regardez combien sont indexés sur les 10. S’il y en a moins de 50%, c’est mauvais signe. Au-delà de 80%, c’est bon signe. Regardez la typologie des articles qui ne se sont pas indexés pour essayer d’identifier une cause commune :

  • contenu de mauvaise qualité,
  • article trop générique, sans valeur ajoutée,
  • contenu dupliqué.

Bien souvent, c’est la qualité générale du site qui héberge les articles qui est en cause. Indépendamment du travail réalisé sur chaque page, Google évalue la qualité d’un site de façon globale. Un article moyen sur un site à forte autorité s’indexera bien plus facilement que le même article posé sur un expiré fraichement remonté à faible autorité.

Allez faire un tour dans la GSC pour en avoir le cœur net. Si vous possédez une ferme à liens mal structurée, vous allez vite vous rendre compte qu’une proportion non négligeable de pages n’est pas indexée. Et même sur les sites très bien structurés et optimisés, il y a toujours quelques pages qui ne passent pas ces derniers mois.

Est-ce toujours la faute du site?

La réponse est non. Une dernière méthode existe : changer l’URL de l’article. Cela permet de réinitialiser son indexation dans Google qui le découvre alors comme une nouvelle page. Cela semble débloquer la situation dans certains cas mais pour diverses raisons, je n’ai pas essayé cette méthode dans le cadre de cette étude.

Il est probable que Google ait un blocage algorithmique qui fasse que quand une URL ne s’est pas indexée après le premier crawl, elle ne puisse pas l’être facilement par la suite…

Les solutions qui marchent

Voici selon moi ce qui fonctionne pour aider l’indexation sans que cela ne soit une règle absolue :

  • ajouter du contenu optimisé sémantiquement,
  • ajouter une vidéo,
  • enrichir le maillage interne.

L’ajout de vidéo peut débloquer la situation mais cela ne marche pas à tous les coups, loin de là. Ce qui fonctionne le mieux, c’est encore d’ajouter du contenu pour enrichir l’article et de bien le structurer. Mais là encore, sur certains spots, cela ne suffira pas juste parce que Google a décidé de ne pas indexer votre article parce qu’il juge qu’il ne contribue pas à la qualité générale du site et plus largement des résultats de recherche. C’est un algorithme donc il est injuste et très imparfait…

Ce que je fais sur mes sites pour garantir un bon taux d’indexation :

  • structure peu profonde à 2 voire 3 niveaux grand maximum (donc exit les catégories avec pagination).
  • page plan de site liée sitewide.
  • maillage interne optimisé dans le contenu mais aussi avec des liens relatifs en bas d’article.
  • persona avec bio en bas d’article (pour l’E-A-T).

Je ne prends que rarement les contenus externes, sauf lorsqu’ils viennent de certaines plateformes bien précises en qui j’ai confiance (là encore je ne vais pas les citer car ce n’est pas le but de l’article). Cela me permet d’éviter le contenu dupliqué, traduit, low cost ou sans intérêt. Je rédige donc 90% de mes contenus et cela me permet d’atteindre sans difficulté plus de 95% d’indexation, même sur des articles postés il y a des années.

Ambre
Ambre

Trobairitz du SEO depuis 2005, contribue à la création de nouveaux royaumes au sein d’une joyeuse troupe d’expertes en marketing digital.